
Envie de profiter de mon expérience et de vivre dans une maison en ordre?
Tout a changé avec la méthode de Marie Kondo, gourou du rangement japonais. Cela s’est avéré être pour moi le chaînon manquant.
Adepte du feng shui depuis de nombreuses années, je butais toujours sur cette douloureuse étape du rangement, à laquelle pourtant je consacrais un temps considérable sans jamais être pleinement satisfaite du résultat final. Qui plus est le désordre refaisait très rapidement surface, de manière incontrôlable. Pourtant le rangement est la première étape de tout feng shui qui se respecte et une étape incontournable. Malgré le précieux livre de Karen Kingston, spécialiste de la purification de l’espace en feng shui, « Clean your clutter », je ne parvenais pas à bout de mes possessions. J’ai souvent eu l’impression de tourner en rond.
Bref je suis une bordélique doublée d’une créative, ce qui n’arrange rien. Je pense toujours pouvoir tirer parti du moindre bout de ficelle. Bref c’est moi qui me suis retrouvée ficelée comme un vieux gigot par mon bric-à-brac. Tous les experts en organisation et autre home organizers commencent toujours par vous faire prendre trois boîtes: une pour ce que l’on garde, une pour ce que l’on donne et une pour ce que l’on jette. Ils vous proposent même de les libeller au cas où vous confondriez la boîte à jeter de la boîte à garder au bout du processus ;). Avec les trois boîtes, ils m’ont déjà perdue!! Bien trop compliqué. Au pire je n’ai pas les trois boîtes sous la main et le temps d’aller jusqu’au supermarché chercher 3 caisses en carton vite fait, il est déjà l’heure d’aller rechercher les enfants ou autre…Au mieux, j’ai 3 boîtes (hourra!) et au premier article à classer, la boîte se révèle incapable de l’accueillir. Mauvais format. Puis les articles passent d’une boîte à l’autre et ce que je jette de la main droite, la main gauche le récupère subrepticement. Si, si, j’étais de bonne volonté à la base. Commencez par un petit tiroir disent-ils encore, le résultat vous motivera pour la suite. Il y a t-il quoi que ce soit de plus difficile à ranger que les dits tiroirs où l’on a justement entassé tout ce que l’on ne savait pas où mettre? Là aussi fin de l’épisode pour moi.
Puis vint le jour béni où errant sur Pinterest à la recherche d’inspiration pour mon cours de céramique, je croisai une épingle traitant de rangement. Toujours aux aguets par rapport à ce douloureux sujet, je me mis à suivre divers blogueurs de liens en liens pour finalement trouver une vidéo dans laquelle une mignonne jeune nippone nous faisait démonstration d’une façon pour le moins originale de plier ses tee-shirts pour les mettre à l’honneur dans notre garde-robe et leur donner toute l’attention qu’ils méritent. J’ai toujours raffolé d’origami. J’étais enthousiaste, je clique pour aller plus loin. Et je découvre une méthode intégrale et complètement rafraîchissante de rangement!! Je passe ma soirée de blog en blog à lire les explications et commentaires de ceux qui ont déjà testé. De plus en plus intéressant. Non seulement le pliage est innovant, mais l’approche, la méthodologie, l’ordre, le concept…j’en passe et des meilleures. Je suis convaincue…d’essayer.
Le lendemain, j’attaque. Après m’être dûment préparée – Marie recommande d’être sur son trente et un, je me lance.
Un petit récap’ de ce que je m’apprête à faire:
I. Le rangement s’organise par catégorie plutôt que par localisation. On regroupe tous les articles d’une même catégorie au même endroit pour le grand tri! On s’occupe de ses affaires.
II. On commence par ses vêtements. On sort donc l’intégralité des vêtements des placards, on rapatrie tous les vêtements qui sont éventuellement ailleurs dans la maison et on fait une grande pile au milieu de la pièce. Histoire de voir exactement l’étendue de ses possessions. Edifiant!
III. Le seul et unique critère de tri est la joie ressentie au contact du vêtement. Quoi de plus intuitif? Juste prendre en main le vêtement et laisser parler l’émotion qui ne trompe pas. Pas besoin de se poser de question, intuitivement on sait. Et si l’on ne fait pas la différence entre un vêtement qui nous donne la banane et un vêtement qui ne nous procure aucune émotion, alors il est sans doute plus que temps d’amener du changement dans sa garde-robe.
En fait on ne choisit pas quoi jeter ou donner mais quoi garder et cela fait toute la différence ;).
IV. On range si et seulement si tout le tri est terminé. On sait maintenant le volume exact de ce qui doit retrouver place dans notre garde-robe. On magnifie son rangement (on en parle un autre jour).
V. On remercie les vêtements qui s’en vont pour leurs bons et loyaux services. Peut-être feront-ils le bonheur de quelqu’un d’autre.
Je sors donc tous mes vêtements en un joyeux fourbis au centre de mon dressing, tout ce qui est plié, suspendu, caché au fin fonds d’un tiroir, délaissé dans la buanderie, accroché au porte-manteau…tout jusqu’à la dernière petite culotte.
Ca fait un peu peur j’avoue et déjà là on se rend compte qu’il y a un problème. Il va falloir freiner sur les achats…
Le tri pour la première fois de ma vie m’a semblé un jeu d’enfant. L’éclat de la joie dans le vêtement…ou pas! En deux temps trois mouvements tout était séparé en deux piles: oui – non. Sans essayage, sans culpabilité, sans possibilité de se tromper; juste avec honnêteté par rapport à son ressenti. J’adore, enfin une méthode sans prise de tête, sans dilemme, sans questionnement. Pas besoin de se demander depuis combien de temps on a ou pas porté la dite pièce, pas besoin de se demander du rendu éventuel avec quelques kilos de moins, … simplement y-a-t-il en moi de la joie au contact de ce vêtement ou..pas.
Au terme du tri, la moitié de mes vêtements n’avaient pas passé le test de la joie. Et je n’ai rien repris de la pile « to go » parce que la sensation était juste. Inédit pour moi.
Tout mon dressing ou espaces de rangement étaient complètement vides. Ca aussi c’était inédit. L’occasion de tout nettoyer dans les moindres recoins! Ca fait du bien, tout est étincelant et parfaitement libéré pour une nouvelle organisation. C’est un des facteurs puissants de la méthode; l’espace de rangement est totalement vide et peut être réinterprêté de zéro, alors que vous visualisez exactement le volume de ce qui va à nouveau y rentrer.
C’est là que commence la meilleure partie, la réorganisation. On en parle bientôt!